Viens au camp Crystal Lake on va piquer une tête
C’est quoi le pitch déjà ?
Bienvenue sur la critique de Vendredi 13.
Après un demi-siècle de maturation, de réécritures diverses, l’histoire prenait forme…la forme d’un post it : Butez-moi ces teubés de la colo !
Bon allez n’exagérons rien, derrière ce scénario simpliste, comme tout bon film de genre, plusieurs éléments viennent poser les bases de la légende de Jason Voorhees.
Jason Qui ?
Ouai enfin tout ça c’est quand même pour les gens qui connaissent pas vraiment la saga, car comme pourra en témoigner Drew Barrymore ne pas connaître ce classique ça peut conduire à un bon coup de poignard dans le nibard – silicon free – gauche. Outch…
Hé oui, Jason n’apparaît que subrepticement 🙂 dans cette pellicule, mais nous y reviendrons.
Comme dirait mon ami Obispo :
C’était en 1980
1980, Pascal Obispo
Une génération qui n’attendait rien
1980, d’où je viens
Déjà en 1980
Sans illusion et sans lendemain
1980, c’est pas la fin
40 ans ont passé, l’œuvre est restée et ne démérite pas.
Le jeu des acteurs est, certes discutable mais hé, je peux vous montrer des nanards récents bien plus mal joués — on aimerait pouvoir en dire autant de l’œuvre de Tobe Hooper, mais ça ce sera pour une autre histoire. Donc c’est presque une bonne surprise de se rendre compte qu’on peut encore apprécier ce genre de film à notre époque.
Certes les 40 ans se ressentent sur la pellicule mais le remaster en HD fait son boulot, je ne l’aurais pas tenté sur une VHS d’époque. La bande son fait le job et la photographie reste agréable.
Tranchons dans le vif
Friday the 13th, c’est l’histoire d’une colonie comme il en existe des centaines : des monos qui chantent en chœur leur hymnes de scout mais au fond ne cherchent qu’à fourrer leur nougat.
Les balades au coin du feu ça met en appétit.
Malheureusement, à trop se réchauffer on en oublierait presque le petit Jason qui ne sait pas trop nager. Tant pis des gamins qui crèvent c’est le lot de toute bonne colo qui se respecte.
L’introduction sur le meurtre des deux moniteurs met en avant la première surprise du film, pour ne pas divulguer l’identité du tueur le meurtre est filmé à la première personne à travers les yeux du tueur.
Ça peut sembler anecdotique mais dans le contexte des films d’horreur, le tueur se doit d’être visible c’est même – avec les meurtres, l’un des points les plus importants des films de genre. Pensez à Scream, Nightmare on Elm Street, Jeeper Creepers, on visualise le tueur – pas forcément son identité. On oublie bien plus facilement les protagonistes qui passent à l’abattoir.
En ce sens Vendredi 13, premier du nom, est quelque peu différent.
Mais…. si c’est pas Jason ?
Revenons en à nos moutons, Jason n’est pas le tueur il n’est qu’un jeune chérubin difforme abandonné dans un lac par des scouts bien trop occupés à se peloter. En fait le tueur n’est autre que SPOILER la névrosée, vengeresse, schizophrène : Maman Voorhees.
Un personnage joué tout en finesse façon pièce de théâtre, là c’est sûr on les sent les 4 décennies.
Les moniteurs ne sont pas en reste non plus avec les débuts de Kevin Bacon, qui nous réserve d’ailleurs la plus belle mort du film.
Ce qui est intéressant c’est que jusqu’au dernier moment on ne verse pas dans le surnaturel, c’est une vengeance, une tuerie, point. Jusqu’à l’épilogue.
Épilogue : Fin à la con ou coup de génie, à vous de choisir
C’est là que débute la légende de Jimmy Jason ! Juste après avoir décapité la maman adorée, Bambie dernière survivante, vogue sur une barque au milieu du lac et s’évanouit…Fin
Mais comme tout film d’horreur cliché qui se respecte, Jason surgit de l’eau et emporte Bambie dans les tréfonds du lac….Fin.
Double Twist !! Bambie se réveille à l’hôpital, la police l’a retrouvée mais Jason lui a disparu 👻 .
Rêve halluciné ou Fin mystique ?
Entre les allusions à la pleine lune, la schizophrénie de la mère au travers de laquelle Jason existe, cet enfant déchu revenant à la vie pour venger sa mère, cette fin donne un goût d’inachevé, qui entraînera du coup 11 suites !
Les infos qu’on s’en fout un peu
Sortie 2 ans après le phénomène Halloween de John Carpenter, Vendredi 13 n’a pas eu les éloges de la presse, mais il s’est installé dans le cœur des amateurs du cinéma de genre.
Jusqu’il y a peu Vendredi 13 a été la saga horrifique ayant réalisé le plus gros chiffre d’affaires. Elle a été rattrapée il y a peu par…Halloween justement, après l’épisode 2018.
Ce qui signifie qu’une saga, certes prolifique, de 40 ans, à la tendance nanar, a fait plus de chiffres que l’intégralité des SAW ou Scream. Plutôt pas mal non ?
Critique de Vendredi 13 : Alors on regarde ou pas ?
Oui parce que c’est culte et qu’en HD finalement c’est propre, par contre n’espérez pas avoir peur ou ressentir une once de suspense. Le temps a fait son œuvre.
Et puis pour ceux qui regardent American Horror Story vous saisirez bien mieux l’inspiration de la dernière saison !
Si vous avez aimé ma critique de Vendredi 13 – ou pas, n’hésitez pas à me la faire savoir dans les commentaires.